Bénéficiant d’une amnistie intégrale, le Lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses frères d’armes, Estimé Manongo Bidima et Dimitri Nze Minkom, ont officiellement retrouvé la liberté ce samedi 30 août 2025.

Des images relayées par le journaliste d’investigation Brice Ndong montrent les trois compatriotes, escortés par des agents, marchant la tête haute vers un avenir marqué par leur réhabilitation au sein des forces armées gabonaises.

Cette libération, saluée par une large frange de la population, résonne comme une victoire symbolique. Le 7 janvier 2019, le Lieutenant Kelly et ses compagnons avaient pris le contrôle de la Radiotélévision Gabonaise (RTG) pour alerter sur l’incapacité d’Ali Bongo à gouverner. Condamnés en 2021 à 15 ans de prison, ils recouvrent aujourd’hui leur dignité, auréolés d’une image d’hommes de conviction et de patriotisme. Leur geste, considéré par beaucoup comme un cri d’alerte, est désormais reconnu par la République à travers leur réintégration militaire.

Au-delà du geste politique, cette amnistie s’inscrit dans une démarche de réconciliation nationale. Comme le rappelle l’historien Stéphan Gacon, l’amnistie est « un geste symbolique de réconciliation sociale ». Elle offre l’opportunité de tourner une page douloureuse et d’ouvrir un chapitre nouveau, où l’unité et la cohésion priment sur la division. Pour de nombreux Gabonais, le retour à la liberté de Kelly et de ses compagnons est plus qu’un fait divers : c’est un signe fort d’espérance et de reconstruction collective.

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Rédaction de Biba 241

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