Violences sexuelles sur mineures : quand des mesures drastiques s'imposent pour endiguer le phénomène



2025-08-07 16:20:00

Depuis plusieurs mois, un mal insidieux gangrène notre société. Il ne frappe pas seulement nos statistiques judiciaires, il frappe nos consciences. Il bouleverse les familles, secoue les bancs d’école, glace les files d’attente et empoisonne nos nuits. Ce mal, c’est l’explosion des violences sexuelles contre des enfants. Des mineures. Violées. Fracturées. Parfois tuées. Le dernier en date qui horrifie l'ensemble des populations est cette agression envers la petite Esther, 10 ans. Violée, assassinée, puis laissée pour morte pliée dans un sac dans une foret.



Si d'aucuns peuvent dire que ce n’est pas un phénomène nouveau, il convient de dire que ce qui est nouveau, c’est son ampleur. Sa fréquence. Et notre impuissance collective.

Une justice qui condamne… mais peine à contenir

Libreville, Franceville, Port-Gentil, Oyem… Partout, les salles d’audience débordent d’affaires de viols sur mineures. Certains accusés sont à peine majeurs, d’autres sont des pères de famille. Parfois, un parent proche de la victime. Tous laissent derrière eux des enfances fracassées et des familles meurtries à vie.

Les peines tombent. La perpétuité est prononcée. Les procès se succèdent. Et pourtant, les agressions continuent. Plus nombreuses. Plus violentes. Comme si la justice seule ne suffisait plus.

Faut-il rétablir la peine de mort ?

Dans cette montée de l’horreur, une idée refait surface : la peine capitale. Supprimée par notre pays, inscrite comme un progrès humain dans notre législation, elle revient dans les débats comme un cri de désespoir. Car quelle réponse peut-on opposer à la barbarie ? Que dire à une mère qui retrouve sa fille de 10 ans inerte, mutilée, assassinée après avoir été violée ? Le débat est complexe. Il touche aux droits fondamentaux, à la dignité humaine, aux engagements internationaux du Gabon. Mais il révèle surtout l’urgence d’agir autrement. Plus fort. Plus vite. Plus collectivement.

Dire stop à la banalisation de l’horreur

Ce que nous vivons n’est pas normal. Ce n’est pas dans la nature humaine. C’est le symptôme d’un tissu social en crise, d’un effondrement moral silencieux, d’une société qui détourne le regard. Le Gabon n’a plus le droit d’attendre. Il doit protéger ses enfants. Maintenant.